lundi 19 mars 2012

QUELLES SONT LES SOLUTIONS AFIN D'ÉVITER LE SURENDETTEMENT?

Je sais très bien que vous connaissez la réponse, mais le faites-vous? Je parle ici de faire un budget! Au canada, près de la moitié des gens n’en font pas et si on se tourne du côté des gens âgés de 19 à 24 ans, il y en a 35% qui le font.  Les conséquences reliées à cela sont que nous devenons plus vulnérables dans toutes sortes de situations.  Nous ne savons pas ce qu’il nous en coûte de ne pas payer le  solde de notre carte de crédit en retard ou nous faisons des achats inutiles afin de doubler nos points fidélité.  Tout cela nous donne aussi l’impression que nous n’avons pas d’argent à consacrer à l’épargne.  Pourtant, faire un budget ce n’est pas si compliqué :  on prévoit nos revenus et on prévoit nos dépenses et on les contrôle. Je vous ai déjà donné une très bonne recette pour préparer votre budget (voir la série budget personnel repensé que vous retrouverez dans les archives  d’octobre 2010).  Selon plusieurs recherches, la raison pour laquelle les gens ne font pas de budget est due au manque de temps.  Le résultat est un manque de contrôle des dépenses.

Ce qu’on constate en observant la manière dont les gens gèrent leur argent, c’est qu’ils fonctionnent plus avec le flux de trésorerie qu’avec un budget. Le flux de trésorerie c’est la méthode du : « tant qu’on a de la marge pour dépenser, on le fait! » et plus les huissiers on du travail. Arrive un jour où ils se présentent à nos portes!

Ce n’est pas tout de faire un budget, il faut le suivre! Il faut aussi ne tenir compte des revenus réguliers.  Si vous ne faites pas de budgets, les compagnies qui sont devenues maîtres dans l’art du marketing, sauront vous pousser dans un gouffre dont vous seul aurez créé.  Les « payer plus tard » ou une mensualité très basse vous poussera à vous croire ridicule de ne pas l’utiliser. Après tout, 10$ par semaine, c’est vraiment rien!  Avez-vous une idée de combien d’heures vous aurez travaillé pour obtenir ce 10$ net pour payer votre achat à tempérament? Je vous recommande d’aller consulter la série de billets dans ce blogue sur le budget personnel repensé et de calculer votre vrai salaire net.


De toutes les formes de dettes, selon la Banque du Canada, celle qui a le plus augmentée depuis les dernières années est la dette à la consommation.  Elle a augmenté en 5 ans de 33% au total. Celle qui a le plus augmentée, 122% est celle qui est garantie par l’avoir foncier (marge de crédit hypothécaire), c’est la dette qui gruge constamment l’actif que nous avons constitué.

Le crédit à la consommation est devenu plus accessible, les taux d’intérêt peu élevés et la popularité de ce genre de crédit expliquent en grande partie cette hausse.  Cependant, les plus jeunes ménages utilisent plus rapidement leurs actifs pour faire des achats courants.  On ne parlera plus d’une bonne dette comme c’était le cas lorsqu’on parlait d’une hypothèque, on accumulera moins d’actifs et nous épargnerons moins.  C’est une dette qui carbure à la consommation instantanée.  Pour s’endetter, on ne fait plus la différence entre l’envie et un besoin.  Manger est un besoin, mais acquérir un cinéma maison est une envie.

Comment devenons-nous un consommateur manipulable? En ne faisant aucun budget.  Même si on a supposément tout ça dans notre tête et que tout est bien défini, encore faudra-t-il faire correspondre le tout à la réalité de nos finances personnelles. Les spécialistes du marketing savent comment rendre nos décisions de finances (qui sont dans nos têtes), malléables.  En voici une très connue : un objet à 99.99$ est toute une aubaine par rapport à 100$.  Le jeu se déroule au niveau de notre comptabilité mentale.  Nous ne sommes pas dans la même catégorie, soient celle des centaines, et nous le percevons plus près de 90$ que de 100$.  L’autre tactique utilisée est celle-ci :  si vous achetez 4 articles ou plus, vous êtes à risques de perdre le compte total.  Quatre articles à presque 100$ coûteront près de 450$ taxes incluses et non moins de 400$!  Ou encore :  « achetez 2 articles et la livraison sera gratuite ».  Avez-vous réellement besoin du second article? Parfois la livraison coûte moins cher que de faire un achat inutile. Il y a aussi celle-ci :  si vous faites livrer d’un restaurant, comme ce n’est pas une sortie au restaurant, les gens ont tendance à voir cela comme une prolongation de la commande d’épicerie. Si vous êtes hésitant à changer de voiture, on vous dira que vous éviterez des réparations coûteuses : à quel prix$  20 000$? Toute une aubaine!

Les gens qui travaillent en marketing savent bien que ces arguments sont efficaces et que ça fonctionne.  Deux ou trois catégories budgétaires se confondent dans notre tête et le tour est joué, on est piégé!  Voici un autre exemple qui fonctionne très bien en manipulation de notre comptabilité mentale de consommateur c’est l’achat lié, soit les offres qui comprennent deux produits liés.  Par exemple :  une laveuse –sécheuse et à un prix incroyable de  $$$.  Notre capacité de juger la valeur réelle de l’offre diminue et si on nous spécifie que l’offre est d’une durée limitée, notre capacité d’évaluer le prix réel sera à son minimum.
Consommateurs manipulables, nous le sommes plus facilement si nous ne faisons aucun budget et ne le suivons pas!

2 commentaires:

  1. Merci Linda pour ton article.

    Effectivement le budget est un atout pour tous.

    Personnellement, lorsque j'achète, je me demande toujours "Est-ce que j'en ai VRAIMENT besoin?"

    Parfois la réponse est non, je n'en ai pas vraiment besoin, alors je laisse tomber.

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    1. On appelle ça la règle du 2 minutes: tu t'en éloigne 2 minutes et si n'y pense plus, tu en avais pas besoin. Il faut toujours faire cela, parce que souvent nos achats sont impulsifs.

      Merci pour ton commentaire, j'apprécie.

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