Avoir les moyens de ce qu’on achète n’est pas seulement une
question d’avoir les moyens de payer l’achat, mais encore faut-il avoir les
moyens de payer ce qui entoure notre achat. C’est ce qu’on appelle l’effet Diderot. Le nom est tiré d’un essai publié par un philosophe
français, Denis Diderot en 1772, intitulé : « Regrets sur ma vieille
robe de chambre ou Avis à ceux qui ont plus de goût que de fortune. »
Voici un résumé de la chronique en question. M. Diderot avait fait l’acquisition d’une
superbe robe de chambre écarlate, cependant cette robe de chambre fit des
ravages au morale de M. Diderot ainsi que dans ses finances. Dès qu’il eut la robe de chambre, il se
rendit compte que son environnement qui lui plaisait tant auparavant n’était plus à
la hauteur de l’élégance de celle-ci. Il
s’est senti alors obligé de remplacer la tapisserie, ses œuvres d’art, ses
bibliothèques, ses fauteuils et sa table qui lui servait de bureau. Il était donc plus pauvre, mais élégamment
assis dans son nouveau décors qui allait si bien avec sa nouvelle robe de
chambre. Il termine en disant « j’étais
le maître absolu de ma vieille robe de chambre, je suis devenue l’esclave de la
nouvelle. »
Nous avons tous une Diderot à l’intérieur de nous. Nos achats d’hier influenceront celles de
demain. Dépenser engendre des dépenses.
Vous le devinez que les mots les plus chers de la langue
française sont « tant qu’à y être. »
On peut rénover, mais il faut se résonner et se maîtriser, car ce sera
votre marge de crédit qui vous ramènera à la réalité. Rappelez-vous Diderot et le sous-titre de son
essai : « Avis à ceux qui ont plus de goût que de fortune ».
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