samedi 13 février 2010

C'est pas ma faute!

On se plaint souvent de la situation dans laquelle nous vivons. Souvent, on s’en plaint aux mauvaises personnes : on se plaint du conjoint à nos collègues, et on se plaint de notre travail à notre conjoint, mais rarement aux bonnes personnes. Se plaindre est-ce une bonne réaction lorsque les conditions dans lesquelles nous nous trouvons ne nous satisfont plus? En fait, il y a deux manières de réagir :


  • La première option est d’accuser l’évènement qui cause les effets malheureux dans notre vie. La plupart des gens choisissent de réagir de cette façon. Ils font porter le blâme de tout ce qui ne fonctionne pas sur des circonstances, des personnes ou des évènements extérieurs. Ils pointent du doigt tous ceux qui leur font du tort ou les évènements extérieurs. Ils cherchent le coupable. Mais quand on pointe du doigt, il y a trois doigts qui pointent vers nous. Alors fini les excuses, parce que les trois doigts nous montrent clairement qui est le responsable.

  • La deuxième manière de réagir est de modifier notre réaction aux évènements, jusqu'à tant que nous obtenions l’effet désiré. Si nous n’aimons pas l’effet ou les effets, il faut réagir autrement. M. Jack Canfield auteur du livre « Le succès selon Jack » a résumé cette façon de réagir par un équation: É + R = E c'est-à-dire Évènement + Réaction = Effet.
     Il explique qu’il faut renoncer à blâmer les autres et renoncer à se plaindre. M. Lou Holtz explique cette équation de cette façon : « Le joueur qui se plaint des bonds que fait le ballon est habituellement celui qui l’a échappé ». M. Canfield explique que les gens se plaignent seulement des situations qu’ils peuvent changer, mais qu’ils ont choisi de laisser telles qu’elles étaient. Tout simplement, parce qu’effectuer des changements, nous expose à des risques.
De façon générale, il faut prendre notre vie en main, ne plus jouer à la victime. Nous sommes la personne qui crée de toutes pièces notre vie actuelle. Nous vivons ce que nous avons construit dans le passé. Il faut s’interroger souvent afin de savoir : « Qu’est-ce que je ne fais pas présentement et que je devrais essayer de faire pour voir si ça fonctionne pour moi? »Ou « qu’est-ce que je fais qui ne marche pas du tout? » Prenons par exemple un sportif, si ses performances sont médiocres, il ne peut blâmer les autres, car il a été jugé sur ses performances et non sur celles des autres. Un golfeur a beau blâmer le vent ou ses bâtons, il n’en demeure pas moins que c’est lui qui frappe la balle. Où désire-t-il voir atterrir la balle? Dans les bois? Je ne crois pas, alors la question ici se pose facilement; que fait-il ou ne fait-il pas qui devrait faire de lui un meilleur golfeur? S’il ne fait rien, ce sera lui qu’il devra blâmer.

Si nous avons un problème d’argent, alors il faut s’interroger. Qu’avons-nous fait ou que n’avons-nous pas fait, qui nous a amenés où l’on se trouve maintenant? Trop dépensé? Trop sur estimé nos capacités de payer? Lorsque nous répondons à ces questions, parfois nous sommes étonnés de constater que finalement c’est nous qui avons accepté cette situation pour ne pas prendre de risque, pour rester dans notre zone de confort ou simplement pour trouver une satisfaction immédiate, mais peut-être éphémère.

A ce sujet, j’ai lu récemment une étude sur les guimauves, qui s’est étalée sur une bonne dizaine d’années. L’étude consistait à remettre une guimauve à un enfant tout en lui spécifiant que le responsable devrait s’absenter durant quelques minutes, mais qu’à son retour il pourrait obtenir une seconde guimauve seulement s’il n’avait pas mangé la première guimauve. Il ajouta que durant son absence, il pourrait utiliser une cloche et sonner à tout moment pour qu’il revienne plus rapidement et que l’enfant puisse manger sa guimauve, mais dans ce cas il n’aurait qu’une seule guimauve. Quelques dizaines d’années plus tard, ils ont rappelé les enfants qui avaient fait l’objet de la première phase de l’étude. Les chercheurs ont constaté que les enfants qui avaient attendu d’obtenir la seconde guimauve avaient un plus grand succès financier que les autres qui n’avaient pu attendre et avaient mangé la seule guimauve qui était devant eux. Ce que cette étude révèle aussi, c’est que beaucoup d’entre nous mangont la guimauve trop rapidement,  alors que si nous attendions un peu, nous aurions plus de guimauves. Si nous appliquons le principe de la guimauve à notre vie, qu’importe le domaine, nous pouvons vite constater que de reporter la gratification à plus tard peux nous rapporter gros. Comme parent, ou comme éducateur, nous devrions faire en sorte qu’un rite soit instauré afin de reporter à plus tard les gratifications, et que cette attente en vaille la peine. De la simple tirelire à la collation avant le dîner, trouvons des façons d’avoir plus de guimauves! De l’épargne à intérêts composés ou à l’épargne dans un REER pour la retraite, ou de l’épargne en vue de projets d’avenir, tout deviendra notre plat de guimauves. L’achat à paiements différés ou reportés est la guimauve que nous mangeons immédiatement, le sac souvent se vide bien avant qu’on puisse s’en procurer une seule de plus et nous ne gardons que le souvenir du goût ce celles-ci!


Si vous désirez plus de détail au sujet de l'étude de la guimauve, un excellent livre vient de paraître à ce sujet:  ATTENDEZ AVANT DE MANGER LA GUIMAUVE!

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