
Comme nous avons tous reçu un héritage de pensée au sujet de l’argent, c’est-à-dire, que nous avons appris de nos parents et notre entourage ce que l’argent signifiait, qu’avons-nous enseigné à nos enfants? Que l’argent était un mal nécessaire? Oups! Pourquoi ne leur disons-nous pas que l’argent est un bien nécessaire? Car c’est un bien nécessaire. Nous ne pouvons plus faire beaucoup de choses sans argent. Mais, comment pouvons-nous leur transmettre un bon héritage de pensée? Tout d’abord, l’exemple est le meilleur apprentissage pour nous tous et pour eux aussi. Commençons donc par ça!
On dit souvent devant nos enfants que lorsque nous aurons assez d’argent on va faire ceci ou cela, acheter ceci ou cela, et ils nous observent travailler pour obtenir ce qu’on a dit, c’est-à-dire le « assez » d’argent. C’est comme si on leur disait qu’on va en voyage et qu’on leur téléphonerait une fois arrivé, mais on ne parle pas de la destination où l’on va. Le voyage est la façon de s’y rendre, le« assez » est la destination. C’est le « assez » qu’il faut définir.
Prenons un exemple : mon conjoint et moi voulons acheter un téléviseur, mais on ne cesse de répéter devant nos enfants ou notre entourage : « Lorsque j’aurai assez d’argent, je vais acheter un téléviseur ». D’accord, mais on parle de quel téléviseur, de quelle grandeur, plasma ou ACL, neuve ou usager et surtout, combien pensons-nous payer? Une semaine plus tard, j’arrive avec un téléviseur de 7 pouces en noir et blanc et lui dit, « voilà, j’ai un téléviseur »! Mon conjoint pourrait me répondre que ce n’est pas ce à quoi il s’attendait, mais il aurait tort. J’ai eu assez d’argent pour m’acheter un téléviseur et je l’ai fait. Voilà pourquoi il est important pour nous et pour les enfants qui s’apprêtons à faire les premiers pas comme consommateur, de leur expliquer qu’en tout premier lieu, il faut définir les buts et les quantifier. Lorsque le but est défini et que nous savons exactement de combien nous aurons besoin pour le réaliser, il sera plus facile de ralentir les achats impulsifs. Il est tout aussi important de bien saisir, que c’est plus facile de travailler pour réaliser un rêve, que de travailler pour ne pas perdre l’objet de nos rêves. Je parle ici du crédit : « acheter immédiatement, et payer plus tard ». C’est un phénomène courant depuis une quinzaine d’années, on ne regarde pas si on a la capacité de se payer notre rêve, on l’achète puis on travaille pour amasser la somme nécessaire. Mais c’est souvent très malsain et pas très facile. On se met une pression inutile sur le dos, car souvent, on a largement dépassé notre capacité financière avec un seul achat irréfléchi, alors on travaille pour ne pas le perdre. Pourquoi ne pas travailler pour gagner quelque chose qu’on désire au lieu de toujours travailler pour quelque chose qu’on ne veut pas perdre? Plusieurs vous diront qu’au salaire qu’il gagne, ils peuvent bien se payer ça, mais de quel salaire parle-t-on? Du salaire brut ou du salaire net? Du salaire net ou du salaire plus que net, après avoir payé les frais de subsistance et les dettes régulières? Le salaire brut importe peu, s’il ne nous reste rien ou pire si on est surendetté et qu’il ne reste rien pour réaliser nos buts et nos objectifs.
Un salaire moyen a un taux marginal d’imposition de 28,5 % à 38,4 %, le taux d’endettement moyen en 2007 était de 36,2 % du salaire net (après impôt) alors si vous gagner aux alentours de 50 000 $ que votre taux marginal d’imposition est de 38,4 %, il vous restera 30 800 $ qui sera en moyenne endettée à 36,2 %. Faites le calcul : il devrait vous rester un maigre 19 650 $ pour payer le reste (épicerie, sorties, soins dentaires, etc.) et réaliser vos rêves. L’éducation financière aux jeunes adultes et aux enfants commence en premier en famille.
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