Une nouvelle a grandement fait les manchettes cette semaine : L'endettement des ménages menace l'économie. Pourquoi en sommes-nous là, aujourd’hui? En fait, la guerre contre la décroissance économique se fait avec le crédit. L’accès au crédit ces dix dernières années a été grandement facilité. On dit qu’un Canadien moyen possède plus de deux cartes de crédit et à ça il faut ajouter tous les prêts, marges de crédit et achats à tempérament qui permettent de dépenser l’argent pas encore gagné. Depuis le début des années 2000, le crédit est plus facile et plus abordable grâce aux taux d’intérêt peu élevés, mais que se passe-t-il pour nous inciter autant à utiliser ce crédit?
Essayons de comprendre comment tout ça a débuté. Chacun de nous contribue à la richesse de notre pays et depuis la dernière crise économique nous y contribuons amplement. J’ai débuté ce billet avec ceci : « la guerre contre la décroissance économique se fait avec le crédit. » Voici quelques explications pour y voir plus clair. Le P.I.B. (produit intérieur brut) qui se calcul par tout ce que nous consommons dans une année est constitué des dépenses des ménages plus les dépenses publiques plus les dépenses des entreprises privées. C’est ce qu’on appelle aussi la richesse d’un pays, d’une nation, ou d’une région. En temps de crise, plusieurs entreprises éprouvent des difficultés, les gouvernements sont endettés donc ils réduisent leurs dépenses, alors il ne reste que les ménages pour faire rouler l’économie. Depuis vingt ans, la population croît lentement, les revenus progressent à peine plus vite que l’inflation, logiquement la croissance économique aurait dû venir des entreprises et des gouvernements, mais c’est l’inverse qui s’est produit! Notre participation au P.I.B. n’a pas cessé d’augmenter depuis le début de l’année 2000. Elle a augmenté de plus de 10 %, mais en avons-nous les moyens? Durant cette même période, nos revenus ont augmenté de moins de 30 % et nos dépenses quant à elles ont augmenté de 40 %. La dette des ménages a augmenté et les épargnes ont fondu.
Durant cette même période sont apparût des comportements nouveaux dans le paysage de la consommation et nous devons comprendre quels sont-ils! Si je vous dis que les dépenses de transport ont connu une hausse de 43 %, vous répondrez immédiatement que c’est dû en grande partie à la hausse de l’essence, l’or noir. Maintenant, si je vous dis que la plus forte hausse que les ménages ont dû absorber est 53 % et que celle-ci se retrouve dans les loisirs, pour certains la surprise sera totale! La plupart d’entre nous croient que nous avons sacrifié beaucoup de loisirs, mais après quelques recherches sur le sujet voici ce que j’ai appris.
En moyenne, les ménages ont subi une augmentation de 400 % en ce qui a trait aux jeux et consoles de jeux. Nous n’en avions presque pas au début des années ’90. 80 % de plus en 10 ans pour l’achat ou la location de musique et film (pensez seulement à l’arrivée des cinémas maison). 100 % d’augmentation pour les voyages. La palme d’or est décernée aux services de téléphonie, câblodistribution et internet avec une augmentation de 700 % (vive la communication).
C’est donc à partir de ces nouveaux moyens de communication que les entreprises qui éprouvaient des difficultés à prendre de l’expansion ont créé un nouveau mode de consommation. Vous le devinez, je parle ici de la consommation liée au web. Mais comment fonctionne-t-il? Dans mon prochain billet, j’aborderai ce sujet, car un consommateur avisé sera en mesure de faire de bons choix et surtout de connaître le fonctionnement de ce nouveau mode de marketing qui s’installe bien secrètement sous nos yeux.
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