Nous voilà aux derniers jours de l’année et l’heure des bilans sonnent! Je vous propose encore cette semaine, une histoire pour bien comprendre les crises financières qui continuent de faire beaucoup de perdants un peu partout dans le monde. Plus nous comprendrons comment ça se passe et moins nous accepterons de se laisser berner. Merci à mes collègues qui m’ont fait part de cette parabole.
"Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.
Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash cent dollars l’unité tous les ânes quon lui proposerait. Les paysans le trouvaient un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie.
Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 $ l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 $ dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.
Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que sil ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.
Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.
Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent quelles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.
Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale… On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.
Que ferez-vous ? Pour nous retrouver tous sur la place du village faites déjà passer cette histoire à votre voisin…"
Sur cette dernière histoire de l'année 2011, je tiens à vous souhaiter que 2012 soit bonne pour vous et vous remercier de suivre ce blogue. C'est grâce à vous que je poursuis mes recherches et alimente les pages de celui-ci!
Bonne année à tous!
Une arnaque classique qui prend toujours les plus faibles par surprise. L'idée aurait été de prendre des options à la place où les paysans auraient pu limiter les dégâts et les pertes. Merci. Ça m'a rappelé le temps où je travaillais à la Bourse Montréal.
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